L'hiver est une période où nous avons besoin d'innombrables tasses de thé chaud. Il va sans dire que chaque tasse de thé est une excellente occasion de manger un peu de wagashi. Pendant l'hiver, de nombreuses occasions appellent des sucreries, notamment les célébrations du Nouvel An, qui revêtent une grande importance. Le wagashi est également très utilisé pour offrir des cadeaux pendant cette période.
Malgré l'abondance de sucreries en hiver, si je devais résumer le wagashi de cette saison, ce serait par le mochi ! Le mochi a une longue histoire au Japon, qui remonte aux temps anciens. À l'époque déjà, du jus de fruit ou du nectar pouvait être ajouté aux gâteaux de riz pour satisfaire les papilles des personnes à la dent sucrée.
Mochi-tsuki (餅つき) désigne une pratique traditionnelle consistant à piler du riz pour créer des gâteaux de riz, une tradition dans de nombreuses familles japonaises autour du Nouvel An. À Obubu, j'ai eu la chance de rencontrer l'homme, le mythe et la légende : le fabricant de mochi Toshi-san. Avec lui, j'ai pu m'essayer au mochi-tsuki !
Pour fabriquer du mochi, il faut cuire du riz gluant à la vapeur et le placer dans un usu (臼), un grand bol en bois ou en pierre. Un kine (杵), un grand marteau en bois, est utilisé pour piler le riz jusqu'à ce qu'il se transforme en une pâte de riz lisse. Une fois le pilage terminé, le mochi est divisé et façonné en portions plus petites, qui peuvent être dégustées de différentes manières.
Parfois, une portion de mochi est mise de côté en guise d'offrande aux dieux, appelée kagami-mochi (鏡餅). Elle peut être placée sur l'autel de la maison, ou kamidana (神棚), et se compose de deux mochi plats et ronds empilés l'un sur l'autre.
L'une de mes applications préférées du mochi est le zenzai ! Il s'agit d'une soupe dessert japonaise à base de haricots azuki. Elle est servie chaude et le mochi devient gluant et extensible dans la soupe. C'est absolument délicieux et cela vous réchauffera le corps et l'esprit.
Un autre type de mochi, que l'on trouve généralement en hiver, est le hanabira-mochi (菱葩餅). Il s'agit d'un gâteau de riz blanc rond et aplati, étonnamment fourré de miso rouge et d'un morceau de racine de bardane sucrée. Hanabira" signifie "pétale de fleur" en japonais, ce qui décrit parfaitement sa forme délicate et magnifique. Le hanabira-mochi occupe une place particulière dans les célébrations du Nouvel An et est généralement dégusté en janvier.
Si l'on s'aventure en dehors du pays du mochi, on trouve le sake-manjyû, un petit pain à la vapeur moelleux fourré aux haricots rouges. La pâte est fabriquée à partir des restes de levure provenant de la production de saké et n'est donc produite qu'en hiver, lorsque la fabrication du saké est en cours.
En termes de thé, j'ai sélectionné deux thés Obubu que j'ai voulu mettre en avant pour la saison hivernale : l'un plus humble et l'autre plus luxueux.
Le Kyobancha est un thé unique de la région de Kyoto au Japon. Il est récolté à partir des feuilles matures de l'hiver et est ensuite cuit à la vapeur, séché et torréfié. J'ai eu la chance de participer à la récolte pendant mon séjour à Obubu, et c'est donc un thé qui occupe une place particulière dans mon cœur. C'est également le premier thé Obubu que j'ai goûté. C'est un thé incroyablement polyvalent qui peut être bu à tout moment de la journée. Son goût est léger, amical et légèrement fumé.
À l'autre extrémité du spectre des thés, nous avons le gyokuro. Le Heavenly Drop Gyokuro d'Obubu est un thé vert japonais de qualité supérieure à la saveur umami et à la douceur intenses. L'hiver étant une période de célébrations, je trouve qu'il est approprié d'inclure un thé luxueux. Le Gyokuro d'Obubu fera certainement l'affaire, et il sera parfait pour accompagner les magnifiques jô-namagashi de la saison.
Un exemple de jô-namagashi que vous pouvez rencontrer en hiver est le nerikiri (練り切り) en forme de fleur d'ume (梅) ou prunier japonais. Les fleurs de prunier sont largement associées à la célébration, et ce motif est donc très populaire pendant les festivités du Nouvel An.
J'espère donc vous encourager à explorer le monde des wagashi saisonniers disponibles pendant les mois d'hiver, en dégustant une tasse de thé délicieux de votre choix.
En somme, le wagashi saisonnier offre une délicieuse occasion d'explorer de nouvelles saveurs, textures et expressions artistiques qui capturent véritablement l'essence de chacune des quatre saisons du Japon !
Références
Nakayama, K. (2001). Wagashi - Treats For All Seasons. Japon Trimestriel, 48(2), 64-74.
Shun Gate (2018). Kisetsu to Deau : Fuyu no Wagashi [À la rencontre des saisons : Wagashi d'hiver]. https://shun-gate.com/power/power_64/ (consulté le 1/3/2024).
La Yamanashi Chuo Bank (2023). "Omochi" 〜 Nihonkorai no Shoku Bunka. Mochi-Tsuki Kagami-Mochi Nado ["Mochi" - l'ancienne culture alimentaire du Japon. Mochi pounding, kagami-mochi, etc.]. https://www.yamanashibank.co.jp/fuji_note/culture/post_3786.html (Accessed 3/4/2024).